• Il était une fois... un manteau


    Lorsque j’avais 16 ans, ma grand-mère paternelle, mamie Annie m’a tricoté un manteau en laine noire.

    Il était très léger et fluide, mais chaud, à la coupe toute simple, avec des manches larges, et une ceinture, si besoin. Je l’ai porté pendant plus de 20 ans.
    Il m’a accompagné quand j’avais les cheveux longs et rouges et que je portais des docks, je l’ai mis sur la scène du Printemps de Bourges quand j’étais chanteuse, je l’ai porté à Nice et à Paris, avec une jupe, ou un pantalon.
    C’était mon manteau doudou; il m’enrobait d’une douceur rassurante. Mais pas que…Il me donnait aussi l’impression d’être plus forte, plus belle, une couche de confiance en plus!

    C’est fou ce que certains vêtements peuvent faire du bien !

Et puis il y a 4 ans je suis partie en Inde. Là bas il y a des échoppes de tailleurs partout, qui débordent de tissus aux mille couleurs, motifs, matières. Des montagnes de rouleaux! J’en ai pris plein les yeux! J’étais comme une enfant dans un magasin de bonbons. Et j’ai commencé très intuitivement à associer des tissus. J’ai fait faire 4 peignoirs. J’ai adoré choisir la coupe, les tissus des poches, des manches, de la ceinture…

De retour à Paris, en parallèle de mon métier de journaliste, j’ai eu envie de ressentir à nouveau cette joie de créer et ce plaisir de me glisser dans un vêtement qui réconforte et donne de l’assurance, comme le manteau de mamie Annie.

Je voulais qu’en Babs, on ne marche pas, on vole ! Comme dans une cape de super Héroïne.

Faire du beau et du bien oui, mais de façon éthique et responsable

Le confinement a freiné tout le monde et révélé en même temps des prises de conscience chariées par le Covid. Faire du beau et du bien oui, mais de façon éthique et responsable. Voilà pourquoi j’ai décidé que Babs n’utiliserait que des tissus de stocks dormants.. Nous ne générons pas de surproductions, nous n’utilisons que des rouleaux issus de grandes maisons de couture, qu’elles ne façonnent plus.