Quelles femmes !

Chaque Babs porte le prénom de quelqu’un qui m’est cher, que j’aime ou que j’admire.
Ainsi chaque création a une histoire vraiment singulière…Celle d’une femme, ou d’un homme. 
Un jour peut-être je vous les raconterai toutes. 
Certaines personnes m’ont aussi inspiré un vêtement ou une couleur.

  • Agathe, le coup de foudre arc en ciel

Il y a 11 ans une amie organisait chez elle un diner d’une quinzaine de personnes, dont je ne connaissais pas la plupart. J’ai remarqué tout de suite cette blonde au teint frais, aux yeux bleu vif. Vêtue simplement (un pull kaki, un jean, des bottines), elle avait beaucoup d’allure, et une autorité douce, comme son regard.

Elle m’a tout de suite fait penser à l’actrice Cate Blanchett que j’avais croisée dans un café londonien. Sans maquillage, et en tenue cool du dimanche, on ne voyait qu’elle. Une aura, une énergie, un « glow » ? Un rayonnement subtil et plus puissant que la beauté académique en tous cas.
Agathe dégageait cette lumière si particulière que j’ai observé surtout chez les actrices.

Et elle m’a fait rire. Pas sourire, mais rire ! Aux éclats, à pleurer! L’humour, c’est son grand talent. C’est aussi l’arme qu’elle manie le mieux pour contrer son immense timidité. Oui, je sais, c’est un scoop ! Mais on peut avoir l’air d’être sûre de soi, et se sentir une toute petite chose à l’intérieur …

Agathe raconte ses histoires et celles des autres, les plus anecdotiques et les plus fondatrices, avec dérision et accents (belge, sud-ouest, nord de la France, anglais, marocain…), grimaces, expressions corporelles et toute la panoplie d’une comique accomplie. Il a d’ailleurs été question un temps qu’elle monte sur scène pour son one woman show, mais elle a préféré accomplir son rêve de petite fille : devenir animatrice télé.

Depuis, à moins que vous ne viviez dans une grotte, ça ne vous a pas échappé : il a été sacrément exaucé!
Après des années de bonne humeur radiodiffusée en Belgique et en France, Agathe est devenue la coqueluche de tous les jeunes parents de France, la maman en chef de l’émission Les Maternelles sur France 2 qu’elle a porté au firmament en 6 ans, avec rigueur et humour évidemment. Elle est également co-animatrice de Bel et Bien tous les samedis matin sur la même chaîne, et aux manettes des podcasts Ex et Les Rescapés. Agathe y donne la parole à d’autres, et transmet le récit de leurs vies, leurs expériences, leurs drames et leurs joies.

Il n’y a pas que dans les studios ouatés de télé ou de radio qu’Agathe est attentive aux autres. Elle est comme ça dans la vie.
Le voici l’autre grand talent de cette femme : la générosité. Agathe est un clown, mais qui a la particularité de laisser de la place, et d’écouter. Une qualité rare aujourd’hui vous ne trouvez pas ?

Agathe est débordée, elle travaille comme une folle, elle a une famille, et son lot d’emmerdes comme tout le monde, mais elle est toujours disponible. A la fin de la soirée où je l’ai rencontrée il y a 11 ans, nous avons échangé nos 06. Quelques semaines après nous nous sommes revues le temps d’un déjeuner qui a duré plus de 3 heures. Nous avons échangé nos doutes en tous genres et des douleurs très personnelles. Nous nous sommes raconté la vérité en toute transparence et confiance. C’est rare et précieux ça aussi non ? Du rire aux larmes, nous avons sauté ensemble et à pieds joints dans l’intime. Ce jour-là, une amitié forte est née.
Depuis, on rit, on pleure, on chante, on fait du surf et du yoga ensemble et va savoir ce qu’on se réserve encore… Depuis, Agathe a créé sa marque Ronron, qui habille les enfants et leurs parents de couleurs joyeuses.

Une palette arc en ciel qui lui ressemble. De son immense sensibilité à son énergie phénoménale, Agathe est une amie haute en couleurs. Voilà pourquoi ce Babs de printemps original, chic et multicolore porte son prénom.

Oui, c’est une déclaration d’amour. Je vous avais prévenu que c’était un coup de foudre amical.

  • Faire durer « l’effet Lili »

Au printemps 2020, dans un monde figé par le Covid, une France confinée, et angoissée, une bouffée d’oxygène quotidienne, par écran interposé (évidemment…) : les méditations de Lili Barbery proposées sur Instagram.

La bonne discipline (le yoga Kundalini), le bon ton (naturel et décomplexé), au bon moment. Elle nous faisait un bien fou. Pas étonnant qu’elle ait réussi à embarquer dans ses mantras chantés et chorégraphiés jusqu’à 15 000 personnes certains soirs.
J’ai voulu pousser l’expérience Lili un peu plus loin.

C’était un matin d’avril 2020. J’ai fait un cours en direct avec elle via zoom. J’étais habituée aux traditionnels yogas, hatha, ashtanga, yin, mais c’était mon premier cours de Kundalini. Après les premiers mouvements d’échauffements, une succession de postures assez engageantes (on appelle cela un Krya), encouragées par une playlist géniale de musiques des quatre coins du monde. Le rythme accélère, la respiration aussi, les gestes répétitifs des bras ou des jambes durent. L’effort est intense, je le sens, mais je ne souffre plus. Je commence à décoller. Ou à flotter? En tous cas, je perds la tête. Je lâche le mental! C’est une révolution, un graal si difficile à atteindre pour moi. Et puis on chante un mantra sur un morceau lumineux. Ça me parait une seconde ou une éternité, je ne sais pas. J’ai perdu la notion du temps. Après la relaxation, on rouvre les yeux.
Je suis toujours au même endroit, mais tout a changé. Je ne suis plus la même qu’une heure et demie avant. Je suis en paix, et en joie. J’ai suivi depuis de nombreux cours avec Lili. Je suis partie en retraite avec elle et un groupe de femmes formidables dans les Cévennes.

A chaque fois, même constat : il y a un avant et un après la pratique. Même mon visage change, mes traits sont lissés, mes proches m’ont souvent fait la remarque.
J’ai voulu créer un vêtement qui prolonge cet état de profonde détente intérieure, de paix, qu’on ressent après les cours de Lili. Celui qui garde bien au chaud la joie boostée par les endorphines, la dopamine et l’adrénaline après une séance intense de sport.

Le Babs Lili est doux, dans sa matière (cachemire et laine) et simple dans ses couleurs (gris clair, rose pâle et bleu marine). La capuche est utilisée comme un petit refuge à l'abri du bruit et des agressions extérieures. C’est notre Babs le plus cocooning. Il sera parfait pour vous accompagner en douceur vers l’hiver, et pourra refleurir au printemps.

  • Marie Drucker, la vie en rose

C’était en 2000 et j’avais 23 ans. Dans l’entrée du CFJ, mon école de journalisme parisienne, il y avait un mur d’écrans de télévision branchés toute la journée sur les deux chaînes d’info du moment : LCI et Itélévision...

C’est sur cette petite chaîne que Marie a commencé à présenter les journaux. Au milieu de tant d’autres j’avais remarqué ce visage que je voyais donc plusieurs heures par jour (les Jt passaient en boucle). Je me disais que cette fille était spéciale, qu’elle avait une lumière particulière. Je la trouvais bien plus naturelle que les autres. Marie allait à l’essentiel : du mascara et une queue de cheval, elle ne minaudait pas (défaut principal des jeunes présentatrices de télévision). Sa voix était belle, plutôt grave, le ton posé, toujours juste, et l’écriture précise.  Et puis, elle avait l’air, non pas gaie (difficile quand on présente les news), mais heureuse. 

En place et à sa place, ce qu’elle est restée toute sa vie. Du moins depuis que je l’ai rencontrée…C’était en 2002, lorsque j’ai été embauchée par Canal plus dont la rédaction était Itélévision. Je débutais, et je prenais exemple. Un monstre de travail, qu’elle abattait avec rapidité et aisance mais avec une légèreté déconcertante. Concentrée, et jamais stressée. Le sang froid incarnée. Même pendant les directs les plus vertigineux et les interviews les plus difficiles. 

Elle m’a souvent encouragée dans mon métier, et parfois tendue la main. Je n’oublie jamais les gens qui m’ont aidée.

Mais surtout, Marie est la personne la plus joyeuse que je connaisse. Côtoyer des gens lumineux n’a pas de prix.
Ils éclairent la vie des autres. Comme la couleur rose anime ceux qui la portent et rayonne sur l’entourage. Quand elle était ado, sa mère la surnommait « le petit oiseau sur la branche ». Parce qu’elle était toujours gaie et ne s’inquiétait jamais de rien. Une insouciance et une légèreté qui me sont assez étrangères. C’est sans doute cela que j’admire le plus chez elle. 

Et son humeur, toujours égale !
Pour être partie deux fois quinze jours en vacances avec elle ( dans la même maison !) Vous pouvez me croire.

Qu’est ce qu’on rit! Et combien d’heures passées à parler...de tout, mais aussi (et surtout non?) de nos doutes de maman, de nos joies et peines de coeur.

En plus de vingt ans, nous sommes passées de collègues à copines, d’amies à amies intimes. Trois notes vocales par jour ça vous donne une idée…